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RoseSelavy
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RoseSelavy
17 mai 2010

Laissons entrer le soleil...

Je suis comme tout le monde en ce moment : j’attends la lumière, la vraie, celle qui fait chaud. Tant d’eau, on va finir par ce noyer. Après toutes ces lectures « d’actualité », j’ai eu envie de repartir vers des classiques. C’est donc les nouvelles de Tchékhov qui m’ont fait de l’œil. Je ne sais pas à quoi je m’attendais exactement, probablement à rien de précis, mais c’était comme revoir un vieil ami et découvrir que, décidément, ce type, c’est vraiment quelque chose. Tchékhov célèbre les femmes. Pas les femmes de son temps, non, les femmes d’aujourd’hui. Il y a une vraie modernité à la fois dans l’écriture et dans le portrait qu’il fait de ses héroïnes. Passionnées, insatisfaites, vibrantes, curieuses, volages mais par-dessus tout, amoureuses. C’est un véritable ballet qui se déploie sous nos yeux. L’une dépérit dès qu’un amour cesse ; pour revivre, il lui en faut un autre ; une autre abandonne son mari, qui se plie à toutes ses volontés, pour l’amour d’un peintre qui la délaisse ; une troisième encore choisit pour confident un vendeur amoureux d’elle… A travers ses nouvelles, ce sont mille et une personnalités de femmes que Tchékhov nous donne à voir : tendre et cruelle, fragile et rouée, séductrice et abandonnée. Et comment parler des femmes sans évoquer les hommes ? Ils sont bien présents nullement réduits au rôle de figurant car, sans eux, pas d’histoire ! Tchékhov raconte, l’air de rien, des scènes de la vie qui vous poursuivent longtemps. Intemporel.

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