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RoseSelavy
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RoseSelavy
26 septembre 2010

Gavée de rentrée

Il en va des livres comme des vêtements ou des chaussures : certains accumulent de manière compulsive, d’autres choisissent avec parcimonie. Par choix ou par obligation. La rentrée littéraire a ceci de particulier que l’on peut se croire obligé de lire un maximum de livres, de préférence ceux dont « on » parle. Et les lire maintenant, tout de suite, à la minute. D’où la comparaison avec la mode. La collection automne/hiver arrive et hop, on se rue sur ce qui fait la tendance afin de rejoindre la cohorte de clones que l’on croise partout. Plus je te ressemble, mieux je me porte. Pareil pour les livres.
En tête de gondoles et des ventes : Nothomb, Gaudé, Houellebecq, Despentes. On peut aussi se dire que, de toute façon, ces auteurs seront bientôt en poche. Et choisir de découvrir en fréquentant les librairies de quartier, en picorant à droite à gauche. Ne pas écouter les conseils, se fier à son instinct de lecteur, forcément subjectif donc forcément bon. Continuer de lire parce que cela nous fait plaisir, à nous lecteurs, même quand le livre est moyen voire mauvais. Rien de meilleur que de découvrir un auteur, non ? De ce dire que, après lui/elle, on ne lira plus comme avant. Alors, comme le dit Joseph Macé-Scaron dans Le Magazine Littéraire (dont je vous recommande le numéro de septembre consacré aux romancières françaises) : « Attendons juste que les bateleurs de foire, qui situent la littérature quelque part entre la course en sac et la dégustation de l’andouillette, aient rangé leurs tréteaux. »

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