Verdict de Justin Peacock (Sonatine)

Ayant été échaudée assez souvent, j’ai tendance à me méfier de la 4^e de couverture affichant des critiques louangeuses de grands magazines américains. C’était le cas pour « Les visages » de Jesse Kellerman… Mais il y a des maisons d’édition qui me plaisent bien. C’est le cas de Gallmeister et de Sonatine dont les choix polardesques sont souvent justes. Dans le partenariat proposé par BOB, j’ai donc opté pour le premier livre de Justin Peacok, « Verdict ». Autant vous le dire immédiatement, le titre reflète bien la teneur du bouquin. Si les tribunaux et autres procès vous collent la migraine, passez votre chemin. Pour les autres, restez car vous en aurez pour vos yeux. L’auteur est juriste, l’histoire peut se voir comme un précis de droit US adapté en polar. Racontée par l’un des protagonistes, un brillant avocat d’affaires déchu pour une affaire de poudre qui se retrouve commis d’office, l’histoire est celle d’un procès que nous suivons de l’enquête jusqu’au verdict. L’auteur place ses personnages tels des pions sur un échiquier : chacun est parfaitement définis, aucun n’est abandonné en cours de route. Ce polar est la matière idéale d’un scénario : sec, nerveux, il invite également à réfléchir au rôle des avocats, au fonctionnement de la justice, à la responsabilité individuelle. Et si la chute est prévisible, elle fait quand même froid dans le dos. Une mécanique bien huilée…

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