Le jour où Gary Cooper est mort de Michel Boujut (Rivages)
Noir et blanc, un homme chapeauté ouvre des portes, une à une. Clin d’œil à Alphaville et au Lemmy Caution de Godard. Derrière chaque porte, une histoire, un portrait, un morceau de cinéma, une proposition à suivre. Ou non. Une porte, ça se claque aussi. Une bande-son. « Cinéma, cinémas », images volées des années 80, Madeleine de Boujut, Andreu et Ventura pour les quadragénaires d’aujourd’hui. Partenariat Babelio « Masse critique »
On ouvre le livre et c’est la fin des années 50 en France. Une nouvelle guerre qui commence et des jeunes gens qui ne veulent pas partir, pas mourir. Pas là-bas, pas comme ça, pas pour cette guerre-là, cette guerre sans nom. Michel B. choisit l’insoumission, il déserte. Avec les encouragements paternels, forts d’une histoire familiale tragique. La décision n’est pas simple même si elle est évidente : c’est une révolte pure et simple dont il s’agit. Le refuge, la désertion est reconnue comme un crime grave, sera les salles de cinéma. Cocons obscurs, sûrs, propices aux rencontres réelles ou imaginaires et où l’auteur apprend à chérir les films. Le cinéma qui enseigne l’usage du monde… On ne saurait donner définition plus juste. Je me souviens du jour où Patrick Dewaere est mort. Le cinéma nous donne aussi des héros à aimer. The end.