Fakirs d'Antonin Varenne

J’ai beaucoup aimé ce livre dont l’originalité tient davantage aux personnages qu’à l’intrigue dont on se fiche un peu, excusez-moi. L’intrigue n’est pas bien ficelée comme le soulignerait un véritable critique littéraire mais c’est justement ce côté bancal qui ajoute du charme et de la poésie à cette histoire rocambolesque. Alors, on y va : un géant franco-américain docteur en sociologie et as du tir à l’arc, reclus dans son tipi, son meilleur ami américain, spécialisé dans l’écorchage en public, l’un des fameux fakirs du titre, une performeuse qui se jette nue, couverte de peinture, sur des toiles blanches, une patronne de club aux formes voluptueuses qui fait chavirer un flic célibataire lequel a pour compagnon un perroquet suicidaire… On ajoute un gardien de jardin public ancien taulard et son molosse borgne, des policiers véreux, des suicidés peut-être assassinés, trois papis sur un banc, une employée de la Poste au cœur fondant, une ferme bio, un flic rêveur et mélancolique… J’arrête. Comme dirait Churchill, volatil dépressif, « Au suivant ! »… je parle du prochain Varenne, bien entendu.