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RoseSelavy
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RoseSelavy
27 septembre 2010

Un jour en mai de George Pelecanos (Points)

Moi, j’aime Pelecanos. J’ai vraiment accroché à Hard Revolution et Drama City. Je vous les conseille d’ailleurs mais je ne rédige pas de billet. Je ne vais plus m’en sortir sinon. Sur la société américaine, côté mal barrés et classes moyennes, il est très fort. Un peu comme Richard Price (encore que…) mais ces deux là savent comme personne vous emmenez dans la rue, pas par la main, ni pour une promenade de santé. Non, c’est souvent par la peau du cou et pour vous dessillez les yeux.
L’intrigue est parfaite, navigue entre hier et aujourd’hui avec aisance. Au début des années 70, Alex, fils et petit-fils de coffee-shopper grec, se retrouve embarqué dans une virée avec deux potes à lui. Ils passent par les quartiers Noirs de la ville. Un geste idiot, comme un crachat en pleine figure, d’un côté ; un ras-le-bol de l’autre et la tragédie éclate. Pelecanos nous raconte le destin de ces hommes, trente-cinq ans plus tard. Ils ont presque tous changé. Presque tous ont appris, tiré les leçons de ce drame. Ils en ont parfois vécu d’autres, encore plus terribles. Presque tous… Il suffira d’un seul pour les ramener à ce jour de mai. On sent que Pelecanos ne se fait aucune illusion sur l’être humain, sa capacité à produire toujours plus d’horreurs. Mais il a l’intelligence de nous montrer que la rédemption est possible, que tout n’est pas joué d’avance. Que ça peut exploser mais que l’on peut désamorcer la bombe ou, avec moins de chance, se protéger des éclats. Attention, on n’est pas chez les Bisounours et Pelecanos est un vrai auteur de roman noir. Il donne simplement une possibilité de vie à ses héros. C’est bien plus compliqué qu’on ne le croit.

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