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RoseSelavy
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RoseSelavy
1 mai 2010

Ville noire ville blanche de Richard Price (10/18)

Envie d'un bon polar parce que cela fait bien longtemps et découverte de Richard Price. Qui démontre une fois de plus et si besoin est que l'on trouve absolument de tout dans cette catégorie (ou genre comme il vous plaira) : du pire, pénible et mal écrit, au meilleur qui dépasse largement les frontières d'un genre suroccupé à l'instar d'un Sallis, Lehane ou Burke, j'en oublie, c'est sûr. Celui-ci donc "Ville noire ville blanche" (Freedomland en VO, nettement meilleur, on se demande pourquoi l'éditeur ne l'a pas conservé) se déroule dans la banlieue de New-York, sur deux petites villes, cf. le titre français, un été étouffant. Une femme blanche, blessée, est accueillie aux Urgences et raconte, péniblement, son histoire à un inspecteur. Elle a été agressée dans sa voiture laquelle lui a été volée, son enfant endormi sur le siège arrière... Dès les premières lignes, on est cueilli par l'écriture, fine et nerveuse, les personnages, complexes et passionnants, le rythme, haletant. Nul n'est ce qu'il prétend être : une évidence magistralement démontrée dans cette histoire qui ne recours à aucun cliché. Richard Price nous fait circuler au coeur de ces deux villes, dans leur parc frontière, leurs cités au son de la musique soul qu'écoute inlassablement l'héroïne. "Vous ne pouvez pas... Vous n'avez pas les mots. Publiez mon rêve. Les rêves sont ce que vous êtes. Ce qui vous fait vraiment agir, sous toutes les foutaises. Si les gens veulent vraiment savoir..." C'est malin, je n'ai qu'une envie maintenant : continuer à lire Richard Price... Un de plus.

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